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LA GALERIE DU GÉANT.

souverain baume et sauraient galvaniser jusqu’à l’agonie.

Ellen, légère et forte, avait franchi par deux fois, en se jouant, l’appui de la fenêtre ; mais il fallut bien des tentatives vaines avant que le major pût mettre son pied sur le sol libre de la campagne. Ellen le souleva presque entre ses bras, et ce fut seulement grâce à son secours que ce premier obstacle fut enfin surmonté.

Ils s’arrêtèrent un instant pour que le major pût reprendre haleine, puis ils commencèrent à descendre la montagne, en se dirigeant vers le pays de Connemara et la mer.

Jermyn, toujours collé à son arbre, les couvait d’un œil ardent.

Le bras d’Ellen entourait la taille du major, qui se penchait bien souvent vers sa belle compagne. Ils tournaient tous deux le dos à Jermyn. Mais Jermyn devinait de tendres regards échangés, de caressantes paroles, de l’amour, de l’amour !…

Et son visage se contractait violemment. Il devenait fou.

Quand Ellen et le major furent arrivés à moitié chemin du bas de la montagne, Jermyn quitta son poste et s’élança vers la maison, où il entra. Il en ressortit l’instant d’après avec ce