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LA GALERIE DU GEANT.

litan-police de Londres ! Il eût fallu pour cela être fou à mettre en cage !

Francès ferma la porte de la rue et composa son visage pour regagner le salon de sa tante. Quand elle reparut en présence de Fenella, ses larmes étaient séchées, et sa physionomie sérieuse avait repris sa tranquillité habituelle.

Toute sa souffrance était enfermée en son cœur.

La soirée n’était pas encore très-avancée, mais lady Montrath, cédant à la fatigue, avait demandé déjà la permission de se retirer. Fenella Daws était seule devant son album ouvert, et tenait son crayon à la main.

Elle cherchait un moyen adroit de relater la visite de lady Georgiana Montrath sur ses tablettes, sans avoir l’air d’y attacher de l’importance, et de cette façon aisée que savent prendre les gens comme il faut.

Suivant sa propre opinion, Fenella était assurément une femme du plus merveilleux ton, mais ce moyen qu’elle cherchait se dérobait obstinément à son subtil génie. Elle avait écrit déjà, puis effacé une demi-douzaine de phrases, parmi lesquelles se trouvait celle-ci :

« Visite aimable de la chère Georgy (lady Georgiana Montrath, femme de George, lord