Page:Féval - La Quittance de minuit, 1846 - tome 4.djvu/33

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
25
LA GALERIE DU GÉANT.

l’heiress avait compris que toute feinte était inutile.

— Dieu a eu pitié de nous, répondit-elle ; votre balle a fait une blessure, et voilà tout.

— Vous l’avez sauvé ! murmura Jermyn.

Ellen leva les yeux au ciel.

— Dieu veuille que je le sauve ! dit-elle avec passion. Si je ne puis pas le sauver, je pourrai du moins mourir avec lui… et son meurtrier sera mon assassin !

La tête du dernier des Mac-Diarmid se pencha sur sa poitrine ; son souffle était pénible et haletant.

Deux ou trois fois il ouvrit la bouche pour parler, et toujours sa gorge oppressée arrêta sa voix au passage.

— Vous l’aimez ! vous l’aimez ! dit-il enfin avec effort. Il faudra bien que nous mourions tous les trois, Ellen !…