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LE BOSSU.

— Simple comme bonjour ! repartit Lagardère. Y es-tu ?… Tierce… à temps, sur la remise… prime deux fois… évite… arrête dans les armes, le tour est fait !

Il rengaina. Ce fut frère Passepoil qui remercia avec effusion.

— Avez-vous saisi, vous autres ? fit Cocardasse en s’essuyant le front. Capédébiou ! quel enfant !

Les prévôts firent un signe de tête affirmatif, et Cocardasse revint s’asseoir en disant :

— Ça pourra servir !

— Ça va servir tout de suite, répliqua Lagardère en se versant à boire.

Tous relevèrent les yeux sur lui.

Il but son verre à petites gorgées, puis il déplia lentement la lettre que le page lui avait remise.

— Ne vous ai-je pas dit, reprit-il, que M. de Nevers m’avait promis ma revanche ?

— Oui ; mais…

— Il fallait bien terminer cette aventure avant de partir pour l’exil… J’ai écrit à M. de Nevers, que je savais à son château du Béarn… Cette lettre est la réponse de M. de Nevers.

Un murmure d’étonnement s’éleva du groupe des estafiers.