Page:Féval - Le Bossu (1857) vol 1-3.djvu/207

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
201
LE BOSSU.

— Un mot encore sur Lagardère, — dit Cocardasse dès que le bruit de pas qui avait interrompu leur entretien se fut éloigné, — quand tu le rencontras en la ville de Bruxelles, était-il seul ?

— Non, répondit frère Passepoil. Et toi, quand tu le trouvas sur ton chemin à Barcelone ?

— Il n’était pas seul non plus.

— Avec qui était-il ?

— Avec une jeune fille.

— Belle ?

— Très-belle.

— C’est singulier : il était aussi avec une jeune fille belle, très-belle, quand je le vis, là-bas, en Flandre. Te souviens-tu de sa tournure, de son visage, de son costume ?

Cocardasse répondit :

— Le costume, la tournure, le visage d’une charmante gitana d’Espagne. Et la tienne ?…

— La tournure modeste, le visage d’un ange, le costume d’une fille noble.

— C’est singulier ! dit à son tour Cocardasse ; et quel âge à peu près ?

— L’âge qu’aurait l’enfant.

— L’autre aussi… Tout n’est pas dit là-dessus, ma caillou… Et dans ceux qui attendent leur tour, après nous deux, après M. le chevalier de