Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/176

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lait son front pointu. Évidemment, il avait fourni la course à toutes jambes.

— Parlez donc !… dit Robert impatient, s’est-il bien débattu ?

Un soupir s’échappa de la poitrine de l’homme de loi. Personne ne prit encore d’inquiétude, tant on se croyait sûr du résultat, d’après la promesse de Madame.

Macrocéphale regarda tour à tour ses trois interlocuteurs.

— Parler !… grommela-t-il en faisant aller ses yeux de Blaise à Pontalès, sais-je s’il faut parler comme cela devant tout le monde ?…

— Eh bien ?… fit Robert.

M. le marquis… commença Macrocéphale.

— Maître le Hivain, interrompit sèchement Pontalès, du moment que M. Robert de Blois vous dit de parler, cela suffit… M. de Blois et moi nous ne faisons qu’un !… voilà vingt fois que je vous le répète !…

— À la bonne heure, M. le marquis… C’est juste !… voilà vingt fois que vous me le dites !… je vais parler.

L’homme de loi cessa d’essuyer son front et poussa un second soupir.

— Diable d’homme !… diable d’homme !… dit-il d’un ton lamentable, il a encore un poignet, savez-vous, à vous casser la tête comme