Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/180

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cette nuit, doit avoir sa part de besogne… Il faut que tout soit fait demain matin, car il y a comme un menaçant mystère autour de nous, et peut-être nous repentirions-nous toute notre vie d’avoir perdu quelques heures dans les circonstances où nous sommes… Je me charge des petites filles.

— Où les trouverez-vous ? demanda Pontalès.

— Bibandier est un limier de premier ordre, répondit Blaise.

— Quant à vous, M. le marquis, reprit Robert, vous vous chargerez de Penhoël… Maître le Hivain, les faux sont-ils toujours chez vous ?

— Toujours, répliqua Macrocéphale ; seulement, depuis que les petits démons rôdent, la nuit, autour de chez moi, j’ai ôté le portefeuille du tiroir où je l’avais serré, pour l’enfouir sous les carreaux de mon cabinet de travail… Dérangez mon fauteuil et enlevez une toile, vous avez la chose !

Cyprienne et Diane, qui retenaient leur souffle pour écouter mieux, échangèrent un signe de muette intelligence.

— Rien n’est perdu, alors, reprit Robert, et je vous réponds, moi, que nous aurons cette nuit la signature de Penhoël !… Maître le Hivain va nous rapporter les pièces… Quand Penhoël verra qu’on lui met sous la gorge comme un