Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/182

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

se séparaient, lorsque le bruit léger produit par la robe déchirée vint jusqu’à leurs oreilles.

— Avez-vous entendu ?… dit Macrocéphale.

Personne ne répondit.

Pontalès, Robert et Blaise s’étaient élancés déjà de l’autre côté du rempart de verdure.

L’enceinte fut fouillée en un clin d’œil elle était vide.

— Il y avait quelqu’un là, pourtant ! dit Pontalès d’une voix altérée.

Blaise battait son briquet de fumeur et Macrocéphale ouvrait la petite lanterne qui éclairait sa marche dans les bas chemins, quand il regagnait son logis après la nuit tombée.

La lanterne s’alluma. Nos quatre compagnons virent d’abord leurs propres visages pâlis et bouleversés par la peur.

Puis chacun d’eux fit l’examen des moindres recoins de l’enceinte.

— Il n’y a rien, dit Macrocéphale, qui venait de regarder dans la guérite ; et ce lieu est sans issue.

— Ce sera quelque lièvre, commença Blaise.

Mais la voix de Pontalès l’interrompit.

— Voici une issue ! dit-il ; un véritable sentier qui descend à la rivière !…

Il ajouta en se penchant vivement pour ramasser quelque chose :