Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/226

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ristiques, déchirant un peu sur Penhoël absent, et risquant sur Madame des hypothèses devant lesquelles une valetaille insolente eût assurément reculé. Ensuite on passait à l’Ange, pour retomber sur quelqu’un des couples occupés à danser le bal breton. Puis on se demandait quelle vie menaient ces deux petites dévergondées, Cyprienne et Diane, qui étaient absentes depuis plus de deux heures !

Et c’était, ma foi, très-significatif. On avait vu disparaître presque en même temps qu’elles ces deux grands fainéants de Robert et d’Étienne.

Les trois Grâces Baboin échangeaient, à ce sujet, avec la chevalière adjointe de Kerbichel, des observations d’une philosophie si avancée, que le chevalier adjoint et les trois vicomtes avaient envie de rougir.

Une chose bizarre, c’est que ces deux grands garçons d’Étienne et de Roger étaient revenus sans les petites ! La Romance expliquait cela en disant que ces demoiselles avaient dû friper un peu leurs toilettes, pendant deux heures de promenade…

— Et déranger leurs coiffures…, ajoutait l’Ariette.

L’aigre Cavatine enchérissait.

Et la charitable assemblée se laissait arracher quelques hargneux applaudissements.