Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 2, 1850.djvu/6

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et qui portait de jolies petites boucles d’oreilles, avez-vous remarqué comme le fils Pontalès a fait des yeux au Robert de Blois quand mademoiselle est tombée ?

— C’est un joli garçon !… répliqua la Romance.

— Un franc mauvais sujet ! appuyèrent l’Ariette et la Cavatine en donnant à ce mot une acception toute flatteuse.

— Ce que je voudrais bien savoir, reprit la Romance, c’est le sentiment de M. de Penhoël sur les assiduités du fils Pontalès auprès de madame Lola…

Le cercle entier sourit.

— Madame Lola !… madame Lola !… répéta la chevalière de Kerbichel, ces créatures ont des noms à elles.

— Quant à cela, madame, repartit la Romance qui se crut attaquée dans son doux nom d’Églantine, tout le monde n’est pas forcé de s’appeler Suzon ou Fanchette, comme les filles du commun !…

Madame de Kerbichel s’appelait Fanchon. Le cercle rit encore, excepté le chevalier-adjoint, qui secoua le tabac de son jabot d’un air mortifié.

— Tout cela n’empêche pas, reprit l’Ariette, qu’il se passe de drôles de choses dans cette mai-