Page:Féval - Les Belles-de-nuit ou les Anges de la famille, tome 5, 1850.djvu/186

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
LES BELLES-DE-NUIT.

— J’ai fait ce que j’avais promis…, ajouta-t-elle ; payez-moi, car il faut que je quitte cet hôtel.

Robert lui donna une bourse pleine d’or. Nawn s’éloigna lentement et la tête baissée.

Nos trois gentilshommes étaient seuls, et maîtres du terrain.

La porte fut fermée ; on alluma une lampe.

Robert fouilla d’abord les tiroirs du secrétaire pour trouver la clef du petit meuble où la boîte de diamants devait être serrée.

Au lieu de la clef absente, il rencontra çà et là quelques billets de banque dont il fit son profit.

Sur la tablette du secrétaire, une lettre commencée attira son attention.

— Pardieu ! dit-il en parcourant les premières lignes, je puis bien lire sans être indiscret, car cette lettre est à mon adresse… Savez-vous bien, messieurs, que ce pauvre lord menaçait de devenir maniaque ?… Trois lettres hier, deux cette nuit ! cela commençait sur le pied de trente-cinq à quarante messages par semaine !… Et le tout pour me prier à genoux de lui vendre un chiffon de papier griffonné par une femme !…

— Voyons ! interrompit Blaise ; tu ne trouves pas la clef ?