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CHAPITRE PREMIER.

— Est-ce bien possible ?…

— Je ne sais pas si c’est possible, répondit Numa Babouin, mais cela est.

— Après tout…, dit Kerbichel en comptant ses mots, ils ont peut-être trouvé de l’argent… Personne n’a jamais songé à prétendre que Penhoël ne fût un parfait honnête homme !

— Assurément… assurément ! appuya l’assemblée.

— Mais voilà le beau de l’histoire !… poursuivit le frère Numa. Vous souvenez-vous de cet aventurier qui se faisait appeler Robert de Blois ?

— Un coquin, celui-là !

— Nous parlions de lui tout à l’heure !

— Eh bien ! il paraîtrait que ce Robert de Blois est le bailleur de fonds de Penhoël.

— Oh !… fit l’assistance stupéfaite.

— Positivement !… Il a ramené dans sa voiture le maître et Madame… Il a toujours avec lui son ancien domestique Blaise, et en outre un pauvre diable que vous avez pu connaître fossoyeur du bourg de Glénac…

— Bibandier ?

— Bibandier !… On dit qu’ils apportent un million dans les coffres de leur voiture.

— Un million ! s’écria le chevalier adjoint ; voyez comme on est coupable de s’avancer au