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LES BELLES-DE-NUIT.

— Pauvres belles-de-nuit !… pensait Marthe ; aujourd’hui comme alors.

Et ses yeux s’étaient refermés.

L’air frais continuait, cependant, de tomber sur son front et sur sa bouche.

Elle entendait autour d’elle un bruit de pas légers.

Elle essaya encore de soulever ses paupières. Il y avait un nuage sur son regard.

Elle put voir, néanmoins, durant une seconde, Diane et Cyprienne qui lui souriaient de loin.

Puis la vision disparut, comme si les jeunes filles eussent percé la cloison.

Le brasier était éteint ; la fenêtre ouverte laissait passer à flots l’air libre. Comme elle baissait les yeux, Marthe vit briller quelque chose auprès d’elle dans la poussière.

C’était une poignée de pièces d’or.