Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 1.pdf/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

voyagèrent. Ce fut le commencement de la persécution (c’est le mot employé par le comte Pernola).

» Partout où les nouveaux mariés allèrent, M. de Tréglave les suivit. M. de Sampierre est d’origine italienne, il a le tempérament soupçonneux ; ses méfiances prirent un corps à Milan, dans une occasion frivole, au mois d’août 1846. M. le vicomte de Tréglave était alors à Milan. Une nuit, la nuit du 26 août, dans une rue voisine de la cathédrale, M. de Tréglave fut frappé d’un coup de poignard vers la région du cœur.

» Bien entendu M. de Sampierre resta complétement étranger à cette tentative de meurtre.

» L’hiver suivant, le jeune et illustre ménage fit une entrée brillante dans le grand monde parisien. M. de Tréglave, guéri de sa blessure, était revenu à Paris.

» Lors d’une grande fête de style oriental, qui fut donnée à l’hôtel Paléologue, M. le marquis de Sampierre crut avoir des motifs pour soupçonner la présence de l’homme qu’il regardait comme son rival.

» Le comte Pernola fit de son mieux pour le guérir de cette fièvre jalouse ; mais tout fut inutile, et la fête se termina par un éclat malheureux, qui fit presque scandale.

» En suite de quoi, l’hôtel Paléologue devint désert. Le monde en oublia le chemin.

» Sur le fait des études médicales attribuées par l’accusation à M. de Sampierre, spécialement au point de vue de la clinique obstétricale, le comte Pernola ne nie point l’achat de la bibliothèque du docteur P…