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III

DEUX COUSINS


Ce même jour, vers cinq heures de l’après midi, M. le comte Pernola tenait compagnie à M. le marquis de Sampierre, son riche cousin, dans le cabinet de travail de ce dernier. C’étaient deux jolis italiens, aux yeux brillants comme des billes de jais, à la peau blanche et lustrée, et coiffés tous les deux de soie noire. Vous eussiez dit qu’il y avait du vernis sur leurs sourcils.

On ne compte pas en Europe beaucoup de familles qui puissent le disputer à ces Sampiétri pour la noblesse et la richesse. Ils portent dans leurs armoiries les clefs de Saint Pierre, parce qu’ils descendent en directe ligne