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jeune Domenico, l’avaient laissé dans un état de complète ignorance. Notre no 1, pour bien jouer son rôle, devait être dépourvu de toute notion à l’endroit de sa naissance. Je cherchai…

— Jusque dans les profondeurs du bal Mabille, madame la baronne !

— Et je trouvai…

— Mieux que vous ne vouliez ! s’écria le Poussah en éclatant de rire. Vous qui êtes l’habileté même, belle chérie ! tomber sur le pupille de votre ancien amoureux ! sur l’héritier lui-même ! Et n’y voir goutte !

— Le hasard avait fait, répondit Mme Marion sans rien perdre de son calme, que je ne m’étais pas rencontrée une seule fois depuis vingt ans avec celui qui porte maintenant le nom de capitaine Blunt.

Le Poussah, qui était d’humeur taquine, s’écria gaiement :

— Aussi, quelle joie, trésor, quand vous allez pouvoir bientôt vous jeter au cou d’une si vieille connaissance !