Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 2.djvu/358

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On frappa à la porte. Une des jeunes filles alla ouvrir et revint, disant :

— M. le marquis fait demander à madame la marquise…

— J’en deviendrai folle, moi aussi ! interrompit Domenica. Le pauvre M. de Sampierre ! c’est la cinquième fois qu’il envoie ! que lui répondre ?

— Où est-il ? demanda Laure tout bas.

— Au pavillon.

— Faites-lui dire que vous passerez au pavillon quand votre toilette sera achevée.

Domenica frappa ses mains l’une contre l’autre.

— C’est cela ! s’écria-t-elle. C’était pourtant bien facile à trouver ! Répondez cela, Mlle Coralie… Mais quand sera-t-elle finie, ma toilette !

Pendant que Coralie allait à la porte où le valet Sismonde attendait, Laure dit, toujours à voix basse :

— Renvoyez-les toutes, je vais vous habiller.

— Vous chérie ! et me coiffer ?

— Et vous coiffer.

Domenica se leva comme un ouragan et se précipita vers la baronne qu’elle serra dans ses bras.

— Il n’y en a pas deux comme vous ! s’écria-t-elle. Mesdemoiselles, je n’ai plus besoin de vous. Allez-vous-en, mais ne me faites pas attendre si je sonne… et qu’on me prévienne quand Mlle d’Aleix rentrera. Allez ! mais allez donc vite ! Montez encore chez princesse, Coralie : je suis inquiète.

Dès que Mlle Coralie, formant l’arrière-garde des sou-