Page:Féval - Les Cinq - 1875, volume 2.djvu/393

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— Tous répéta l’élève de Jos. Sharp dont le cou se dressa tout droit.

— Vous êtes donc retourné là-bas ? demanda le père Preux : cette nuit ?

— Quand je suis revenu à Paris, reprit Mylord après avoir fait un signe d’affirmation, il n’y avait plus rien derrière nous : Je dis rien, excepté ce témoin dont nous n’avons fait que soupçonner la présence…

— Chanut ! interrompit Preux : Je jure qu’il était là !

Mylord le regarda fixement.

— Pourquoi avez-vous envoyé un messager, ce soir, à un chef de la préfecture, vous ? demanda-t-il.

Il y eut un mouvement parmi ceux qui entouraient le Poussah.

Mais celui-ci répliqua sans se troubler :

— Précisément parce que Vincent Chanut était à Ville-d’Avray. M. Morfil serait avec ses hommes dans le parc de Sampierre, si à l’heure qu’il est, je ne les avais mis dans ma propre maison.

Moffray et Mœris ne prenaient plus la peine de cacher leur détresse.

— Tout cela est insensé ! dit Moffray.

Et Mœris ajouta :

— Nous jouons un jeu de fous furieux !

Mylord leur imposa silence d’un geste et reprit :

— Nous jouons à coup sûr, du moment que je tiens les cartes.

Puis, s’adressant à Laure :