Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/413

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Je comptais justement aller vous chercher aujourd’hui pour avoir votre avis sur cette machine-là. Voyez : ça prend tournure.

Vincent ne regarda même pas la toile. Il s’assit sur le premier siège qu’il rencontra.

— Mais qu’avez-vous donc ! s’écria Reynier, remarquant tout à coup la pâleur de son visage.

— Le fait est, pensa Échalot, que le maître maçon ressemble à un quelqu’un qui aurait la colique. Une dure !

M. Roblot, se dit de son côté Similor, payera peut-être quelque chose de plus pour savoir que son patron a apporté chez nous cette mine de déterré. Y a des anguilles sous roches plein c’te cabane-là !

— Je n’ai rien, répondit Vincent à la question du jeune peintre. Renvoie ces deux bonnes gens, il faut que je te parle.

— Quand je vous disais ! fit Similor.

— Est-ce une promenade d’une demi-heure au Luxembourg ? demanda Reynier, ou dois-je les congédier tout à fait ?

— Tout à fait, répéta Vincent avec fatigue et comme un écho.

— Vous avez entendu, dit le jeune peintre aux deux modèles. Faites votre toilette, et à demain.

— Demain !… murmura Vincent Carpentier, dont la tête pendait sur sa poitrine.

Échalot remit Saladin dans son cabas. Similor et