Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome I.djvu/80

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— Mademoiselle, je vous demande pardon, il n’a pas été assez question entre nous de ma reconnaissance.

Francesca l’arrêta d’un geste.

— Vous parlerez de cela au bon père, fit-elle. Voulez-vous que je sois franche ? Vous aviez l’air de songer à vous-même presque autant qu’aux deux petits.

— Je vais être seul, et je me connais, répondit Vincent à voix basse. Quand je suis seul, je songe.

— Vous aurez moins de temps que vous ne croyez à donner à vos rêves, repartit Fanchette en riant. Bon père veut vous avoir tout à lui. Qu’avez-vous donc fait ensemble la nuit dernière. Est-ce un secret ?

Comme Vincent hésitait, elle ajouta :

— Notre maison en est pavée. Avez-vous une pension préférée pour Irène ?

— Celle où ma femme avait été élevée, rue de Picpus. Elle était restée l’amie des bonnes dames qui lui avaient servi de mère.

— C’est bien. Montez, mes enfants.

— Du reste, continua Vincent pendant que Reynier et Irène prenaient place dans la calèche, nous allons voir, avant de nous engager…

— La volonté du père, interrompit Fanchette, est que tout soit fini ce matin.