Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 03.djvu/107

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Snail avait repris son costume naturel et portait sous le bras ses habits d’emprunt arrangés en paquet. Il vint se rasseoir à sa place, vis-à-vis de Mich et à côté de Madge.

Il y avait deux heures qu’il était parti. Madge n’avait pas bougé ; elle n’avait pas non plus ouvert la bouche, si ce n’est pour boire de temps en temps une gorgée de gin. Sa pipe brûlante et humide était toujours entre ses dents. Ni le tabac, ni le gin, ni le rhum n’avait produit le moindre effet sur elle.

Au contraire, la pauvre petite Loo, brisée par l’ivresse et la fatigue, était tombée sans mouvement au milieu de son bal extravagant. On la voyait étendue à terre, dans le coin même où elle dansait tout à l’heure. Ses for-