Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/250

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tait sa tête entre ses mains. Trop de fois son père avait accusé cette femme, pour qu’il fût permis de conserver une illusion. Le souvenir et le regret lui-même manquaient à la pauvre Susannah…

Rien dans son passé, rien que ténèbres, abandon, solitude !

Long-temps sa méditation roula entre la bonne et la mauvaise pensée, comme le galet des grèves entre le flux et le reflux. Tantôt elle chérissait un fantôme, l’entourant de filiales caresses et d’idolâtres respects, tantôt elle repoussait la menteuse chimère et se raidissait, triste et fière, dans son abandon.

Les heures passèrent. — Susannah se re-