Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/292

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Il n’y a point de bagatelles pour les choses du cœur. À la vue de sa fleur perdue, Susannah fondit en larmes et Brian se repentit comme s’il eût commis un crime. Il chercha dans Londres de jardin en jardin, et ne trouva rien qui ressemblât parfaitement au camélia du médaillon. De là sa bizarre idée de visiter les serres de Windsor et de Kew.

Susannah, elle, ne pensait plus à sa fleur. Son chagrin avait été tout entier dans cette angoisse momentanée, qu’on éprouve à se séparer d’un symbole long-temps aimé. Mais sa vie nouvelle était trop pleine, et, disons-le, son caractère était trop sérieux pour qu’elle s’occupât plus d’un jour de sa pauvre fleur, seul reste de ses jeunes rêveries d’autrefois,