Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/306

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L’embarras de Susannah était si visible et si voisin de la détresse que Brian ne put manquer de concevoir des soupçons. Ce fut de la glace jetée sur un feu ardent. Brian eut au fond du cœur un frémissement, puis il se sentit froid. Il redevint l’homme de naguère, l’Anglais tout enveloppé de flegme.

— Madame, dit-il, chacun a ses secrets et je ne me reconnais nul droit à pénétrer les vôtres… Vous daignez me dire que vous m’aimez, c’est beaucoup… c’est trop assurément, eu égard à ce que je mérite, et je vous prie d’excuser les indiscrètes questions…

— Brian !… Brian !… ne parlez pas ainsi ! interrompit Susannah d’une voix navrée.