Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/156

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l’adorais ! — la femme à qui j’avais donné mon nom, mon cœur, tout !… cette femme-là ne m’aimait pas et me trompait… Un jour, penché sur le berceau de l’enfant que j’appelais ma fille… et qu’elle était belle, ma fille !… je pus penser qu’un autre !… Oh ! je chassai la mère, et je chassai l’enfant… J’eus raison !… Je fis bien !… Aujourd’hui je ferais de même !

Il s’arrêta, et un sourire cruel vint crisper sa lèvre.

— Il y a seize ans de cela, reprit-il ; elle a dû bien souffrir, car j’avais donné l’enfant à un homme sans pitié… Il se sera mis comme un mur d’airain entre la mère et la fille. Tant mieux !… Tant mieux, si elle est morte dans