Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 06.djvu/52

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l’oreiller, et crut en avoir fini avec cette crise. Le laird, en effet, demeura deux ou trois secondes immobile, mais au moment où Rio-Santo reprenait haleine, Angus se redressa fougueusement, saisit à deux mains sa gorge et l’étrangla en poussant un sauvage cri de triomphe.

C’en était fait du marquis. Ses bras étaient retombés inertes le long de ses flancs. Il ne pouvait plus ni se défendre ni même crier pour appeler du secours. Il n’avait pas perdu connaissance, mais il se sentait à tel point impuissant et perdu sous l’atroce pression de ces mains d’acier, rivées autour de sa gorge, que l’instinct de la défense s’éteignit en lui.

L’angoisse de ce moment ne se peut point décrire. Rio-Santo se voyait mourir. Avec lui