Page:Féval - Les contes de nos pères, 1845.djvu/203

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A fin que le lecteur n’aille point se fourvoyer, nous dirons tout de suite que notre héros, à part son trépas malheureux, n’a rien de commun avec le vainqueur de Pharsale. Le César dont nous allons chanter la fin précoce était, en son vivant, une honnête créature dépourvue d’ambition, et qui n’eût certes point pleuré de jalousie en voyant la statue d’Alexandre de Macédoine. Il menait une existence pure et tranquille, accomplissant soigneusement les modestes devoirs qui lui étaient confiés, et pratiquant dans le silence toutes les vertus compatibles avec sa position sociale.

De père en fils, les ancêtres de César avaient fidèlement servi la noble maison de Bazouge-Kerhoat, dont les aînés