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MADAME GIL BLAS PAR PAUL FÉVAL.

se tenait droit. Son regard était sombre et singulièrement résolu.

Il dérangea un coffre à bois placé au coin de la cheminée, et, derrière ce coffre, il prit le trousseau de clés vieilles et rouillées que je reconnus.

Rien de ce que j’avais vu dans mon autre rêve ne m’échappait en ce moment.

Et je me disais :

— Voilà que ce rêve-ci prend encore la même tournure… Ils vont venir !

Avant de quitter la chambre, le frère et la sœur échangèrent quelques brèves paroles. Je n’entendais pas. Mais je croyais deviner que le vicomte Étienne répondait à des doutes exprimés en disant quelque chose comme ceci :

— Viens voir par toi-même !

Ils s’engagèrent dans le corridor, après avoir éteint leur lampe.

Le vicomte tenait sa sœur par la main.

En passant devant la chambre des deux jeunes filles, qui était la dernière avant l’escalier, ils s'arrêtèrent et prêtèrent l'oreille.


FIN DU TOME PREMIER.

HALLE. — IMPR. SCHMIDT.