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Page:Féval - Madame Gil Blas (volumes 1 à 4) - 1856-57.djvu/170

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XVI
(Suite).

— Vous avez donc de l’argent ? demanda la marquise.

— Nous avons de bons bras, mon parrain et moi… Nous savons un état… Nous travaillerons.

Gustave me donna un coup de coude. Je dois dire que, depuis la fin du déjeuner, tout ce que faisait mon parrain me déplaisait. Je voyais toujours du côté de la fenêtre la figure rougeaude de Fanchette, et j’avais cru surprendre entre elle et Gustave plus d’un signe d’intelligence.

À son tour, Mme la marquise fit mine de se lever. Pour cela, elle réclama l’aide de son fidèle cavalier Isidore. Je ne veux pas oublier cette circonstance que la jolie petite Lily la tirait par sa robe en me jetant des regards craintifs, et répétait depuis un quart d’heure : Allons-nous-en ! allons-nous-en !

L’institutrice et la grande demoiselle étaient restées parfaitement indifférentes à cette scène.