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Page:Féval - Madame Gil Blas (volumes 5 à 9) - 1856-57.djvu/10

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VIII
(Suite.)

Je rentrai dans ma chambre pour faire toilette. Cela ne fut pas long. Zoé frappa tout doucement contre la cloison pour m’appeler.

J’allai la trouver aussitôt.

— Vous n’avez point de secret à cacher, chère demoiselle, lui dis-je avant qu’elle n’eût parlé ; j’ai vu à travers les carreaux de votre pavillon une pauvre belle âme en peine… Dieu vous donnera le bonheur que vous méritez… Ce que j’ai vu est là et n’en sortira point.

J’appuyai sa main sur mon cœur.

— Mais vous, Suzanne, me dit-elle, — que faisiez-vous au bout du parc ?

— Je suivais ma destinée, chère demoiselle… j’allais apprendre mon devoir… Ne m’interrogez pas ; j’ai bien des choses à faire aujourd’hui… Demain, vous saurez tout.