Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

dans la Grande-Bretagne, on a publié à Dublin deux éditions de son livre, et une troisième à Leeds de 5,000 exemplaires.

La préface de la première édition américaine est écrite par M. William Lloyd Garrison, qui est le chef zélé et infatigable de la société des abolitionnistes en Amérique. Il avait fait la connaissance de Douglass en 1841, à une réunion contre l’esclavage, tenue à Nantucket, et dont il est fait mention à la fin de la relation. Voici dans quels termes il a décrit les impressions qu’il avait éprouvées en cette circonstance. « Je n’oublierai jamais le discours de Frédéric Douglass à la convention, — les émotions extraordinaires qu’il excita dans mon esprit, — l’impression puissante qu’il fit sur un auditoire immense, frappé d’étonnement, — les applaudissements qui accueillirent ses heureuses remarques, depuis le commencement jusqu’à la fin… Il me semble que je le vois là devant moi ! droit et majestueux quant aux proportions physiques et à la taille, — doué des richesses de l’intelligence, — possédant une éloquence naturelle qui tient du prodige et une âme tellement élevée qu’elle paraît « faite un peu moindre que celle des anges. » — Et pourtant cet homme remarquable n’était qu’un esclave, et un esclave fugitif, qui tremblait pour sa