Page:F.Douglass, Vie de Frédéric Douglass esclave Américain, 1848.djvu/16

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véritablement ferme et courageux. Comme orateur, il brille surtout par la beauté des sentiments, la vivacité de l’esprit, la justesse des comparaisons, la vigueur du raisonnement et la facilité de l’élocution. En lui se trouve une rare réunion des qualités de l’esprit et du cœur ; union indispensable pour éclairer l’esprit et pour émouvoir le cœur des autres. Puisse la force physique ne pas lui faire faute dans sa noble entreprise !

Voici les remarques de M. Garrison sur la relation même : « Frédéric Douglass a eu raison d’écrire tout seul la relation de sa vie, dans son propre style et selon la mesure des moyens qu’il possède, plutôt que d’employer la plume d’un autre, il l’a donc rédigée sans aucun secours, et lorsqu’on réfléchit à la durée de sa malheureuse carrière comme esclave, — aux rares occasions dont il a pu profiter pour se cultiver l’esprit, — elle fait, selon moi, le plus grand honneur à son intelligence et à son cœur… Je suis convaincu que tout ce qu’il raconte est essentiellement vrai, qu’il n’a rien rapporté par méchanceté ; qu’il n’a rien exagéré ou tiré de son imagination, que, bien loin d’avoir peint sous des couleurs trop sombres l’esclavage tel qu’il existe maintenant, il est plutôt resté au-dessous de la triste réalité… On peut regarder ce qu’il a souffert