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tende les mesmes services qu’a moy, qu’on prenne une garde exprés, et qu’enfin il n’y ait aucune difference de luy à moy, afin que j’aye cette consolation de sçavoir qu’il y a un pauvre qui est aussi bien traitté que moy, dans la confusion que je souffre de la grande abondance où je me vois de toutes les choses dont j’ay besoin. car quand je pense qu’au mesme temps que je suis si bien, il y a une infinité de pauvres qui sont plus malades quemoy, et qui manquent des choses les plus necessaires. cela me fait une peine que je ne puis supporter. Ainsy je vous prie de demander a monſ.r le Curé un malade pour ce dessein que j’ay.

J’envoiay à M.r Le Curé à l’heure mesme, qui manda qu’il n’en avoit point qui fussent en état d’estre transportez, mais qu’il luy donneroit aussitost qu’il seroit guéry, un moyen d’exercer sa charité, en le chargeant d’un vieil homme dont il prendroit soin le reste de sa vie ; car M.r Le Curé ne doutoit pas alors qu’il ne dust guerir./.