Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/105

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Sous d’opulents rameaux cachant les cimes sèches,
Aura bientôt fini de réparer ses brèches
Et de renouer son vert manteau sur ses flancs.

Merles et rossignols y reviennent en foule ;
Le rapide chevreuil bondit par les sentiers ;
La source, en gazouillant, vers le ravin s’écoule,
Et dans les coins perdus où le ramier roucoule
Les fiancés rêveurs passent des jours entiers…

Ж

Ainsi tu referas, pourvu que tu le veuilles,
France, les légions qui doivent te venger ;
Et dans l’ombre où depuis sept ans tu te recueilles
Tu vois déjà pousser, comme le bois ses feuilles,
Les rejetons de ceux que frappa l’étranger !