Page:Fabié - La Poésie des bêtes, 1879.djvu/80

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Quand je vis le pauvre meurtri,
Tombé de son hêtre superbe,
En râlant se traîner dans l’herbe,
Surtout quand j’entendis son cri,

J’eus beau serrer ma main rageuse
Sur le cou de l’oiseau blessé,
Son juron m’avait traversé,
Et je rentrai l’âme songeuse…

Ж

Ah ! ce cri navrant, éperdu,
Ce cri de désespoir suprême,
Que de fois, comme un anathème,
Dans mon âme l’ai-je entendu !

C’était ton cri dans la déroute,
Ô pauvre soldat aux abois,