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RÉCITS DE L’ONCLE PAUL

les yeux dans les bosquets, les jardins, les vergers, les champs. Je me bornerai au caractère essentiel qui distingue les oiseaux mangeurs d’insectes des oiseaux mangeurs de graines. Quelques traits de mœurs sur les plus importantes espèces compléteront ma rapide revue.

L’alimentation des petits oiseaux se classe en deux genres de nourriture : la graine et l’insecte. À certains il faut du millet, du chènevis, des pépins, des semences de toute sorte ; à d’autres il faut des vermisseaux, des larves, des insectes.Bec-fin. — La fauvette des roseaux.
Bec-fin. — La fauvette des roseaux.
Le choix de l’un ou de l’autre genre de nourriture est déterminé par la configuration du bec, de même que le régime d’un mammifère est sous la dépendance de la structure des dents. Les molaires triturantes du cheval et du bœuf exigent du fourrage à broyer sous leurs plates et larges couronnes ; celles du loup et du chat, avec leurs arêtes tranchantes, veulent de la chair à découper par lambeaux. Pareillement, le bec de l’oiseau, suivant qu’il est fait de telle ou de telle autre manière, qu’il est gros ou menu, robuste ou faible, exige la graine dure, qui craque sous la mandibule et s’ouvre en cédant son amande, ou bien le vermisseau tendre, qui s’a-