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SUR LES ANIMAUX UTILES À L’AGRICULTURE

coupables de pas mal de méfaits. Rappelez-vous la taupe, qui bouleverse le terrain et coupe les racines pour détruire les vers blancs. Aucun animal ne se soucie de l’homme ; j’en excepte le chien, notre ami encore plus que notre serviteur ; aucun ne se préoccupe de nos intérêts ; tous travaillent pour eux et leur famille. Si leur instinct est de détruire uniquementGrand-duc.
Grand-duc.
les espèces qui nous sont nuisibles, rien de mieux ; ce sont là des auxiliaires par excellence ; mais si leurs goûts les portent à chasser indistinctement les espèces qui nous sont nuisibles et celles qui nous sont utiles, nous devons mettre en balance la somme du bien et la somme du mal qu’ils nous font. Le bien l’emporte-t-il, respectons la bête : c’est un auxiliaire. Est-ce le mal, déclarons-lui la guerre : c’est un ravageur. Le grand-duc traque dans les guérets les redoutables emmagasineurs de grains, mulots et hamsters ; dans les jar-