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Il y a là des corps de métier fort divers. Les uns, plus industrieux, mieux outillés, enlèvent la moelle de la tige sèche et obtiennent ainsi une galerie cylindrique et verticale, dont la longueur peut atteindre jusqu’à près d’une coudée. Cet étui est ensuite divisé, par des cloisons, en étages plus ou moins nombreux, dont chacun est la loge d’une larve. — D’autres, moins bien doués en force et en outils, mettent à profit les vieilles galeries d’autrui, galeries abandonnées après avoir servi de demeure à la famille de leur constructeur. Leur seul travail consiste à réparer un peu la masure, à déblayer le canal des ruines encombrantes, telles que débris de cocons et décombre de planchers écroulés, enfin à édifier de nouvelles cloisons, tantôt avec une pâte de terre argileuse, tantôt avec un béton formé de ratissures de moelle que cimente une goutte de salive.

On reconnaît ces habitations d’emprunt à l’inégal développement des étages. Quand il a lui-même foré le canal, l’ouvrier est économe de l’espace ; il sait ce que cela coûte de peine à obtenir. Les loges sont alors pareilles, de capacité convenable pour l’habitant, sans exagération en plus ou en moins. Dans cet étui, où s’est dépensé le travail assidu de semaines entières, il convient de loger le plus grand nombre de larves que


    pyrenaïcus Guérin. — Euritoma rubicola J. Giraud, parasite de l’Osmia detata. 4) COLEOPTERES. — Zonitis mutica Fab., parasite de l’Osmia tridentata. Pour la plus grande part, ces insectes ont passé sous les yeux d’un savant maître, M. J. Pérez, professeur à la Faculté des sciences de Bordeaux. Je lui renouvelle ici mes remerciements pour la bienveillance qu’il a mise à me les déterminer.