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le plus grand effort de synthèse qui ait jamais été tenté et qui ait eu, étant donné le hasard qui en est le point de départ (car le temps local de Lorentz fut un simple artifice de calcul), la chance la plus miraculeuse. Elle satisfait à toutes les conditions de Poincaré ; toutes les équations de Maxwell-Hertz et les calculs qui en ont été déduits se transforment sans difficulté dans le système de Einstein ; par suite, toute la dynamique de l’électron est compatible avec ces théories. Si nous mettons à part la dernière hypothèse en date sur la constitution de la matière (l’hypothèse des quanta dont l’étude nous entraînerait trop loin), on peut dire que, de toutes les dynamiques connues, seule celle de la gravitation paraît, au premier abord, échapper à la relativité. Lodge a prouvé cependant qu’elle n’était pas en dehors du principe. Car, dans le cas contraire, le mouvement du soleil, même à faible vitesse, produirait d’énormes perturbations dans les orbites de la terre et de Vénus ; de ce que ces perturbations n’ont pas été constatées, on pourrait déduire, il est vrai, que le soleil est au repos dans l’éther, mais d’autres considérations astronomiques rendent bien improbable cette supposition.

Essayons maintenant de voir à quelles conditions aboutissent les théories d’Einstein.