Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/121

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de l’espace et du temps. L’espace, le temps, vaines catégories apparentes qui n’ont aucune réalité absolue. Nos sciences nous donnent l’aperçu de coïncidences relatives parmi lesquelles peuvent s’établir des systèmes conventionnels de comparaison en nombre infini. Mais ces systèmes ne sont pas plus valables les uns que les autres au point de vue de l’absolu, car il n’est point d’absolu plus que d’archétype platonicien. Même la contraction de Lorentz dont Einstein a admis la signification physique n’a pas pour lui de vérité ; elle n’est qu’une figure des déformations toutes relatives auxquelles nous participons, et ainsi nous retrouvons les véritables principes de notre connaissance d’après lesquels nous enregistrons uniquement des variations.

Nul système du monde ne peut donner à un philosophe un comparable enchantement.



L’hypothèse d’Einstein, pour si harmonieux qu’en soit le développement, ne saurait donner satisfaction au plus fervent de ses adeptes si elle ne jouissait de la qualité essentielle de fécondité. Cette qualité s’est remarquablement affirmée en plusieurs circonstances dont nous allons parler succinctement.

Nous avons montré quelles raisons inclinent