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Or, l’atmosphère qui enveloppe le soleil (la photosphère) contient des substances connues sur la terre. Leur présence est révélée par leurs franges spéciales au spectroscope. Une molécule solaire de sodium par exemple pouvant être considérée comme un chronomètre identique à une molécule terrestre du même corps, on devra trouver qu’elle vibre moins rapidement que cette dernière, c’est-à-dire que sa raie caractéristique est plus proche du rouge que celle de sa sœur terrestre. Le calcul montre que la différence des longueurs d’onde est de l’ordre d’un milliardième de millimètre, ce qu’on peut mesurer.

Or Fabry et Buisson ont constaté des déplacements de cet ordre.

La preuve la plus satisfaisante que puissent invoquer les partisans d’Einstein semble toutefois être l’explication du déplacement du périhélie de Mercure.

On sait que Mercure décrit une trajectoire elliptique dont le soleil, conformément aux lois de Kepler, est l’un des foyers. Le périhélie est l’un des sommets du grand axe de l’ellipse et on détermine la position de l’ellipse dans son plan par la longitude du périhélie. Les lois de Kepler, quoiqu’elles ne soient pas suivies d’une façon absolument rigoureuses, suffisent à rendre compte du mouvement des planètes ; on considère donc comme des perturbations spéciales toutes les dérogations que souffrent ces lois. Ces