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M. Varcollier étudie la question autrement. Il fait remarquer, qu’en suivant pour les ondes sonores un raisonnement identique à celui qui a été suivi pour les ondes lumineuses, on démontrera d’une manière analogue qu’il n’est pas possible à un mobile de dépasser la vitesse du son, ce qui est absurde. Des deux hypothèses entre lesquelles on avait à choisir, la constatation de cette absurdité conduira à rejeter l’hypothèse de la contraction pour examiner avec faveur celle de la déformation des ondes.

Le mémoire admirablement ordonné et dont l’extrême difficulté de lecture dépend uniquement du sujet, étudie la question dans toute sa généralité et aboutit aux conclusions suivantes :

Tous les problèmes où interviennent des foyers mobiles doivent faire l’objet, pour être solubles, de certains changements de variables qui tiennent compte du principe de la relativité (en tant que fait expérimental) et ramènent la forme du problème à celle d’une propagation normale des ondes. D’où il suit que la transformation de Lorentz, qui tient lieu de ce changement de variables, est un simple artifice de calcul.

Les travaux de Guillaume et de Varcollier datent de 1918. Je ne crois pas qu’Einstein ait donné publiquement son sentiment à leur sujet. À première vue, il me semble qu’ils apportent des modifications profondes à l’édifice du savant allemand, mais ne le détruisent pas ; ils le