Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/147

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nous les considérions comme commodes, sinon comme rigoureusement conformes à la réalité.

Le cas d’Einstein diffère de celui de Newton.

Einstein ne se trouve pas comme Newton en présence d’une science rationnelle d’ailleurs encore amorphe, mais au contraire d’une science constituée et expérimentale ; il ne peut pas se donner des bases, énoncer ses postulats et construire un monument déductif. Au contraire, son principe, s’il en émet un, pourra être vraisemblablement contrôlé tout de suite par l’expérience, étant donné l’état d’avancement de la physique, et, suivant les résultats, donner lieu à un examen des hypothèses fondamentales dont quelques-unes seront peut-être à modifier légèrement, d’autres à transformer davantage, d’autres à récuser.

La plus connue des expériences se rapportant à cet ordre de recherches est celle de Michelson et Morlay dont nous donnerons ailleurs la description. Elle est importante d’abord parce qu’elle vérifie le principe et ensuite parce qu’elle a conduit Einstein à énoncer une loi inséparable du principe de relativité donné plus haut :

Quel que soit le système en mouvement rectiligne uniforme où l’on mesure la vitesse de la lumière et quelles que soient les conditions dans lesquelles s’effectue cette mesure, on obtient toujours pour la vitesse cherchée la même vitesse numérique c.