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APPENDICE II

TEMPS RELATIF ET TEMPS UNIVERSEL
PAR ED. GUILLAUME

Dans son bel exposé des grandes découvertes d’Einstein, M. Lucien Fabre a parlé des recherches que nous avons entreprises en vue d’exprimer les résultats obtenus selon les méthodes de la physique classique. M. Fabre nous offrant aimablement l’hospitalité, nous nous faisons un plaisir de mettre brièvement, sous les yeux du lecteur, la différence entre le point de vue d’Einstein et le nôtre.

Examinons d’abord la question du « temps relatif ». Dans la vie courante, on entend souvent dire, par exemple, qu’en six mois un individu a vieilli de dix ans. En d’autres termes, pour cet individu, six mois = dix ans. Façon de parler, remarquera-t-on. C’est vrai. Mais pourquoi n’en ferait-on pas usage, au cas où elle correspondrait à un fait réel ? Bien mieux, pourquoi n’essaierait-on pas de la mettre en formule et de l’appliquer aux phénomènes physiques ? M. Langevin nous en donne un exemple ingénieux. Considérons deux échantillons de radium parfaitement identiques. Comme on sait, ils perdront tous deux leur activité de la même manière au cours du temps et garderont constamment des activités égales s’ils restent dans le même labora-