Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/255

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

(voir p. 173, 4o). Comme on peut avoir en présence autant de systèmes que l’on veut, on voit, en fin de compte, que le temps est représenté par une infinité de lettres : t, t′, t″… Or, dans la mécanique et la physique classiques, le temps étant universel, il est toujours symbolisé par une lettre unique. On voit donc, que du point de vue mathématique, si l’on veut revenir au mode classique, il faudra commencer par chasser toutes les lettres t, t′, t… et les remplacer par une lettre unique pour désigner le temps. C’est là un problème que les mathématiciens appellent un changement de variables. Lorsqu’on l’effectue, un résultat réjouissant nous attend : on voit la fameuse « contraction » de Lorentz (p. 176) disparaître comme par enchantement. On arrive donc à cette conclusion, que la « contraction » n’est pas une réalité, mais la conséquence de la façon dont on représente le temps dans la théorie. En définitive, deux systèmes S et S′ se meuvent comme des touts rigides ordinaires indéformés (voir les formules, p. 141). Par quoi s’en distinguent-ils ? Pour le voir, il faut considérer trois systèmes S, S′, S″, c’est-à-dire former la règle d’addition des vitesses. Le calcul, très simple, montre qu’on tombe immédiatement sur la célèbre règle d’addition des vitesses d’Einstein (p. 177), avec cette différence qu’on peut tracer une figure à un instant unique et pour les trois systèmes à la fois, comme on le fait en mécanique. On constate alors que chaque système n’apparaît pas là où il est réellement : le mouvement produit une sorte d’aberration qui le décale dans une position apparente.

Mais, ce n’est pas tout. Reprenons le signal lumineux considéré à la page 145. Supposons qu’il produise, pour l’observateur situé sur S, une onde sphérique réelle.