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comparaison le fil élastique, Maxwell pensa d’abord devoir épuiser par le calcul les possibilités de cette image. Prenant le cas le plus simple, idéal (car l’abstraction de toutes propriétés physiques rejoint l’imaginaire et l’impossible, donnant ainsi au mot « idéal » ce sens corollaire d’inaccessible que notre expérience lui a depuis longtemps conféré), il se donna un fil élastique homogène, uniforme, possédant une masse finie et soumis à une tension finie. Si l’on déforme légèrement un tel fil en quelqu’un de ses points et qu’on l’abandonne à lui-même, que se passe-t-il ? Une perturbation se produit qui de proche en proche reproduit la déformation en s’avançant le long du fil avec une vitesse uniforme. Et un calcul très simple prouva à Maxwell que, dans le cas de la ligne de force de Faraday, cette vitesse avait pour expression celle même du rapport que l’expérience avait montré égal à la vitesse de la lumière.

Dans le vide, l’onde électromagnétique se propage donc avec la vitesse de la lumière. On en déduisit raisonnablement que les phénomènes électromagnétiques et les phénomènes lumineux avaient le même véhicule, l’éther, dont le rôle s’élargissait.

On pouvait aller plus loin. Si un corps électrisé se meut d’une façon quelconque, les portions du champ à une certaine distance ne seront troublées qu’au bout d’un temps fini, le temps