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nir. Cette mesure expérimentale dont nous avons parlé, ayant fait apparaître la vitesse de la lumière, Maxwell en induisit hardiment que, de même que l’électricité se propageait le long d’un fil métallique avec la vitesse de la lumière, de même la lumière se propageait à travers les corps transparents.

Et, d’une similitude de propagation, il déduisit l’identité de l’essence.

Cependant, fit-on remarquer à Maxwell, si la lumière est un phénomène électrique, on doit constater des phénomènes électriques partout où la lumière peut se propager. Or, dans les milieux isolants, on n’a jamais observé de courant. Il y en a, dit Maxwell, mais leur manifestation est d’aspect différent. Dans un fil il passe un courant « de conduction » qui offre une résistance analogue à celle d’un liquide visqueux : l’énergie s’y transforme en chaleur que vous constatez. Au contraire, dans un milieu non conducteur, la résistance est celle d’un ressort qui restituera l’énergie dès que celle-ci cessera de se manifester. « Vous n’avez pu constater ces courants, disait Maxwell, car les ressorts sont très vite tendus et les courants cessent aussitôt. Mais le jour où vous pourrez inverser le sens de ces courants, les alterner très rapidement, vous les observerez. » Vingt ans plus tard, à l’aide d’un mécanisme très simple, Hertz constatait en effet l’existence de ces courants.