Page:Fabre - Une nouvelle figure du monde. Les Théories d’Einstein.djvu/95

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

usent donc d’un espace différent dont la définition découle du mouvement même de l’observateur. Cela n’a, en pratique, aucune importance pour plusieurs raisons : la première est que nos lois scientifiques s’accordent fort bien avec notre espace apparent dont nous ne pouvons d’ailleurs déceler le mouvement par rapport à l’espace de l’observateur au repos dans l’éther ; la deuxième est que notre vitesse par rapport à l’éther s’il existe doit être tellement grande et, par suite, la nature de ces deux espaces tellement différente, qu’il faudrait révolutionner toutes nos conceptions pour essayer de les accorder ; notre système est donc purement le nôtre et sa cohérence en certifie la légitimité dans les limites de nos utilisations pratiques.

Mais, sans doute, n’y a-t-il pas là de quoi réjouir les philosophes.



Lorentz ne se contenta pas d’émettre une hypothèse téméraire. Il voulut voir ce que devenait l’expression des différentes lois, lorsque le corps qui leur est soumis passe d’un système dans un autre, par exemple de l’éther à la terre. Le problème au point de vue mathématique est simple : il consiste en un changement de coordonnées. Comme on se borne