Page:Fadette - Les contes de la lune, 1932.djvu/9

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

les amoureux, pourvu, bien entendu, que je sois discrète et que je tire à propos mes voiles de nuages !

Malgré tout, je ne cesse d’éclairer la terre, et quand toutes les lumières sont éteintes, je conduis les voyageurs dans la bonne route et je souris béatement, même quand on fait, sous mes yeux, de très grosses sottises !

Mais, assez me vanter, il est temps de commencer mon conte.

Figurez-vous un jardin sans pareil, rempli de fleurs, de fruits, d’ombres, de lumières, d’arbres d’argent aux fleurs d’or, de bêtes paisibles de toutes espèces, douces et familières.

Et dans ce beau jardin, une jeune fille, si jolie, si fine, si blonde, que les anges, penchés sur leurs balcons de nuages, ne se lassent pas de l’admirer.