OCTAVE GRÉARD
Voici un très bon livre sur un des hommes qui
ont fait le plus d’honneur au dix-neuvième siècle.
Octave Gréard, qui, Dieu merci, n’a eu aucune popularité,
qui — j’ai été bien près de répéter l’exclamation
précédente — commence à être ignoré des
nouvelles générations, même lettrées, qui a été une
des plus belles figures du triste temps que nous
avons vécu, j’entends de 1848 à 1900. Personne n’a
été plus laborieux, personne n’a été de conscience
plus nette et personne n’a eu plus de talent ; personne,
non plus, n’a fait davantage dans l’histoire,
quelque étonnement qui doive accueillir cette
assertion.
C’est qu’il y en a qui travaillent, ou qui chantent plutôt, ou qui crient, dans les hauteurs de l’édifice, et ceux-là sont vus et sont connus. Et il y en a qui travaillent dans les soubassements, dans les substructions, aux réparations nécessaires ou aux contreforts indispensables sans quoi croulerait tout